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La pleine conscience de l’alimentation ou comment se reconnecter à soi et à ce que l’on mange

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Sous ce terme alambiqué se cache une pratique qui va certainement révolutionner votre manière de vous alimenter et ce durablement, expérience faite !

Mais au fait, c’est quoi la pleine conscience ?

La « mindfulness », traduit par « méditation en pleine conscience ou en pleine présence », est une forme de méditation qui a été laïcisée par le docteur américain Jon Kabat-Zinn (JKZ) dans les années 1970.

Le terme de mindfulness dérive du mot sati de la langue indo-européenne Pali et signifie « se souvenir ». Plus communément, ce terme ancestral fait référence à un état de vigilance et de conscience du moment présent. La mindfulness a pris racine dans la philosophie Bouddhiste et remonte aux enseignements du Dharma du Bouddha au nord de l’Inde dans le 5ème siècle av. J.-C. Son enseignement inclut un ensemble de principes et de pratiques visant à soutenir l’être humain dans sa quête du bonheur et de la libération spirituelle [1].

La définition de JKZ se veut simple et abordable par le plus grand nombre sans toutefois exclure toute forme de réflexion ou de débat. Voici sa définition complète :

« C’est la qualité de conscience qui émerge lorsqu’on tourne intentionnellement son esprit vers le moment présent. C’est l’attention portée à l’expérience vécue et éprouvée, sans filtre, sans jugement, sans attente ».

Cette nouvelle forme de méditation est aujourd’hui validée scientifiquement et est devenue un nouvel outil thérapeutique, utilisé dans des hôpitaux, par des médecins et des psychologues, pour aider les patients à faire face au stress, aux émotions négatives et autres difficultés du quotidien, telle que l’alimentation.

Et l’alimentation consciente alors ?

Le rapport à l’alimentation pose de plus en plus problème dans une société occidentale prônant la minceur mais dans laquelle il n’y a jamais eu autant de tentations. Ce contexte social de surconsommation résulte en une prévalence de personnes en situation de surpoids et d’obésité.

En plus des facteurs sociologiques mentionnés ci-dessus, ce phénomène peut également s’expliquer par des facteurs psychologiques. Souvent, une mauvaise gestion des émotions, du stress et un rapport difficile, parfois même inexistant, au corps sont sources de souffrance.

Nombreuses sont les personnes qui recourent à des régimes pour tenter de sortir de ce cercle vicieux. Or, contrairement aux discours médiatisés, il a été démontré que le contrôle du comportement alimentaire augmente les obsessions alimentaires et favoriserait même la reprise de poids à long terme. Une étude australienne parle d’un taux de 71% de reprise du poids perdu dans les trois années qui suivent un régime [2].

C’est face à ce constat que s’est développée une nouvelle vague diététique appelée « Mindful Eating », inspirée de la fameuse mindfulness de JKZ.

Le but de l’approche étant d’inciter les personnes concernées à méditer quotidiennement afin d’entraîner un état de pleine conscience et de favoriser un retour progressif aux sensations corporelles. A terme, cette reconnexion avec le corps permettrait de s’alimenter en accord avec les besoins physiologiques et non plus en réactions à des troubles émotionnels ou cognitifs.

L’expression “Mindful Eating” désigne une personne qui, sans porter de jugement, garde une conscience des sensations physiques et émotionnelles lorsqu’elle mange ou dans un environnement lié à l’alimentation.

Et en résumé ?

L’alimentation consciente c’est

  • Se permettre de prendre conscience des possibilités positives et nourrissantes offertes par le choix et la préparation des aliments en respectant sa sagesse intérieure.
  • Utiliser tous vos sens pour manger des aliments qui vous satisfont et qui nourrissent votre corps.
  • Reconnaître vos réactions aux aliments (qu’ils soient bons, mauvais ou neutres) sans porter de jugement.
  • Prendre conscience des signaux physiques de faim et de satiété pour guider vos décisions de commencer et de finir de manger.
  • Ce type de prise de conscience est fondamental pour l’autorégulation, qui contrôle l’envie de consommer des aliments très riches.

Celui qui mange consciemment

  • Reconnaît qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de manger, mais des degrés variables de conscience autour de l’expérience alimentaire.
  • Accepte que leurs expériences alimentaires soient uniques.
  • C’est un individu qui, par choix, dirige son attention sur l’alimentation au moment précis où il en a besoin.
  • Prend conscience de la manière de faire des choix qui favorisent la santé et le bien-être.
  • Prend conscience de l’impact de ses choix alimentaires sur ces systèmes

Qu’est-ce ne qu’est pas l’alimentation consciente :

  • un nouveau régime
  • une nouvelle façon de perdre ou de contrôler son poids
  • une nouvelle façon de classifier les aliments
  • une nouvelle tendance nutritionnelle ou un plan nutritionnel particulier qui vous suggère ce que vous mangez, quand et en quelle quantité

Envie d’en savoir plus ?

? Chaque troisième vendredi du mois, nous organisons un repas en pleine conscience par zoom libre et accessible à tous sur inscription à inscription pour le lunch du vendredi 15 Janvier, 12h15.

Prenez votre lunch, connectez-vous et plongez-vous dans l’expérience !

? Découvrez notre Programme Équilibre de 3 mois où vous intégrerez tous les fondamentaux de l’alimentation consciente – la prochaine session démarre le 1er Février 2021.

[1] Williams, J. M., et Kabat-Zinn, J. (2013). Mindfulness: Diverse perspectives on its meaning, origins and applications. New York: Routledge.

 [2] Correia, J. C., Locatelli, L., et Golay, A. (2015). Comment perdre du poids de manière efficace et durable : une revue de l’actualité. Revue Médicale Suisse, 11, 689-694.

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Les 6 conseils clefs pour des repas de fêtes écoresponsables

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L’impact de notre alimentation sur l’environnement est certainement celui sur lequel nous pouvons le plus agir. Comme je l’expliquait dernièrement dans mon article Les véritables impacts de notre alimentation sur l’environnement, les facteurs de pollution sont multiples que ce soit en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de pollution des eaux, d’occupation des sols, de régime alimentaire ….

La Soil Association estime qu’un repas de Noël typique peut accumuler 78’000 kilomètres d’ingrédients importés, ce qui équivaut à deux voyages autour de la Terre. Le repas produit également des montagnes de déchets et perpétue des méthodes d’agriculture industrielle qui sont nuisibles à la fois pour les animaux et pour la planète

Mais un repas de fête plus vert est possible si vous êtes attentifs à ce que vous achetez, à la façon dont vous le préparez et à ce que vous faites de tous ces restes.

La situation sanitaire prend une place prépondérante dans l’actualité mais aussi, qu’on le veuille ou non, dans notre esprit.
Et si, plutôt que de subir cette situation, nous la mettions à profit pour repenser nos habitudes de vie, être plus présent à nos actes et à leurs conséquences ?

C’est ce que je vous invite à faire en repensant les fêtes de fin d’année de manière plus créative et plus responsable. Et parce qu’il est parfois difficile de sensibiliser son entourage, le changement doit commencer par nous-mêmes, par notre attitude, par notre comportement et la façon dont nous interagissons avec ce qui nous entoure.

Voici quelques sources d’inspiration.

Achetez local

Le premier conseil, et peut-être le plus important, est d’acheter les ingrédients localement et non au supermarché.

Les magasins locaux sont plus susceptibles de fournir des aliments qui n’ont pas été transportés par avion dans le monde entier. Vous pouvez réduire davantage les kilomètres parcourus par les aliments si vous achetez votre nourriture dans un marché de producteurs ou directement auprès des producteurs eux-mêmes.

Selon l’endroit où vous habitez, des solutions existent sans devoir vous compliquer la vie. Il peut s’agir d’abonnement à des paniers de légumes, de jardin urbain partagés, d’association de groupements d’achats. Renseignez-vous auprès de vos voisins, de votre commune ou bien de votre maison de quartier.

Le site Farmy.ch est encore l’un des meilleurs choix en proposant un large
assortiment de ces produits locaux à une seul endroit livré à votre porte.

Un autre avantage d’acheter local pour les fruits et légumes : ils auront plus de chance d’avoir mûri au soleil et seront donc plus savoureux que les fruits et légumes qui arrivent à maturité pendant le transport. Vous pourrez profiter ainsi du goût, des vitamines et de tous leurs bienfaits.

Achetez en fonction des saisons

L’achat de produits de saison permet également de réduire les kilomètres parcourus par les aliments. Ils sont plus faciles à trouver sur les étals car ils correspondent à ce qui est actuellement produit tout près de chez vous.

Atout non négligeable : ils correspondent tout à fait à nos besoins physiologiques à chaque moment de l’année.
Actuellement, avec le froid et le manque de soleil, notre corps réclame plus de nutriments et de vitamines C. Tant mieux, c’est la saison des légumes riches en minéraux (poireaux, choux, épinards) et des agrumes pleins de vitamine C (mandarines, pamplemousses, clémentines).

Privilégiez le bio

Si votre nourriture a été produite biologiquement, sa culture ne comprendra aucun des pesticides potentiellement dangereux habituellement associés à l’agriculture.
Pour obtenir l’approbation du label Bio Suisse, les agriculteurs renoncent entièrement à l’utilisation d’engrais ou de pesticides chimiques de synthèse.

Bannir la consommation de viande ?

L’une des façons la plus efficace de se mettre au vert est de diminuer la
consommation de viande
. Cette industrie est responsable d’une plus grande part des émissions de gaz à effet de serre dans le monde que les voitures, selon un rapport des Nations Unies.
La production de viande contribue à des niveaux élevés de méthane et d’oxyde nitreux, qui sont tous deux des gaz à effet de serre plus puissants que le dioxyde de carbone. Une grande partie de l’alimentation animale utilise également du soja et du maïs cultivés sur des terres qui ont été défrichées par la destruction des forêts tropicales.

Si toutefois vous décidez de rester dans les traditions et de cuisiner la fameuse dinde de Noel, choisissez-la bio et locale. Cependant, vous devrez certainement la payer plus chère afin de justement rémunérer les producteurs et vous devrez peut-être aussi la commander, car la demande est très forte à cette époque de l’année.

Magnifiez votre table

Adieu pailles en plastique, gobelets, couverts et assiettes jetables. Hors de chez moi serviettes et nappe en papier plastifié dorée trop belle mais impossible à recycler ! Adieu petits sapins et petites étoiles en plastique brillant qui finiront à l’incinérateur !

L’idée est d’éviter les déchets, je crois que le message est clair.

Trouvez-vous qu’il est plus agréable de boire son champagne dans une flûte en plastique ou en verre ?

Hors de question de jeter de la nourriture !

Et pendant les fêtes, on en fait toujours trop ! Entre l’apéro, l’entrée, le plat (ou les plats !!), le fromage, les desserts, les boissons.
Soyons honnêtes : il y a toujours des restes. C’est bien logique car on ne veut pas que nos invités sortent de table en ayant faim. Mais faut-il qu’ils sortent en ayant mal au ventre ?

Voici quelques règles à suivre :

  • Ajustez la quantité au nombre de convives et à leur appétit
  • Préférez des aliments de qualité plutôt qu’une trop grosse quantité
  • Privilégiez moins de variété mais allez sur vos mets préférés (ou ceux de vos invités) et tant pis si ce n’est pas original !
  • Prévoyez de la place au congélateur pour les restes
  • Demandez à vos invités de venir avec des bocaux ou autre si vous êtes un incorrigible des repas très copieux.

Bien sûr pensez à informer vos convives à l’avance de votre démarche afin qu’ils ne soient pas trop surpris et ne ruinent pas vos efforts en apportant de futurs déchets chez vous.
Et si jamais cela arrive, le mot d’ordre est bienveillance, on ne leur fait pas la leçon, hein ? L’essentiel est de passer un bon moment ensemble.
Et vous, quelles sont vos astuces pour recevoir en mode « écoresponsable » ?

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