Fraises en hiver, oranges en été, tomates sans goût, fruits exotiques à gogo… Cherchez l’erreur !
Je suis persuadée que vous l’avez constaté : toute l’année, en grandes surfaces, on trouve pratiquement tout ! Le rayon des fruits et légumes est bien achalandé, c’est un fait…
Si l’importation de certains produits a permis la diversification de nos étalages, ce n’est pas sans conséquence. Ces aliments voyagent, beaucoup, parfois longtemps… Alors, quel impact cela a-t-il sur notre santé ? Notre porte-monnaie ? Notre planète ?
Comment pouvons-nous, en tant que consommateur, influencer et faire changer les grandes surfaces ?
Faisons le tour de quelques sujets qui, je l’espère, vous feront voir les choses sous un autre angle.
Toutes les personnes sensibles à l’environnement et à l’écologie seront unanimes : consommer local c’est le premier pas vers une alimentation santé, durable et éthique. On veut faire du bien à la planète ? La préserver ? La respecter ? Alors règles numéro 1 : on privilégie toujours les aliments qu’on peut trouver chez nous.
Respecter l’environnement
Si vous avez le choix entre une carotte d’Espagne et une carotte Suisse, n’hésitez pas ! Tout ce qui est facile à trouver chez nous, privilégiez-le, tout simplement.
Note intéressante : les différents labels BIO ne se valent pas tous ! Si en Suisse nous avons la chance d’avoir des labels très sérieux et stricts en matière de protection d’environnement, ce n’est pas forcément le cas dans les autres pays. On peut se retrouver avec une carotte BIO étrangère équivalente à une carotte Suisse non labélisée. Pour moi, le geste éthique sera de toujours privilégier la localité. Si c’est BIO temps mieux, si ça n’est pas le cas mais que c’est local : ça passe crème ! (Je vous raconte l’histoire d’une carotte, mais ça vaut pour les œufs, la viande, les produits, laitiers/ céréaliers, les fruits, les légumes : bref tout ce qui est d’ordre alimentaire… Et idem pour les cosmétiques temps qu’on y est !).
Le respect des saisons
Quand on se balade dans les grandes surfaces, on se demande si on vit sur la même planète. La terre (et particulièrement notre région) nous a offert de magnifiques saisons, qui ont chacune leurs particularités. Si la mère nature nous propose ces différents cycles, c’est qu’il y a une bonne raison. Donc les fraises en hiver : c’est toujours non !
Avez-vous déjà eu l’occasion de goûter un fruit ou légume hors saison ? Honnêtement, la notion de plaisir, elle est où ? C’est fade, c’est plein d’eau, ça n’a pas d’odeur, ça n’a tout simplement aucun sens.
Je sais bien qu’on a tous des envies parfois, qu’on se laisserait bien tenter par un peu de soleil dans nos assiettes l’hiver quand on est nostalgique de l’été. Mais est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle ? Est-ce que vous allez vraiment apprécier ce que vous êtes en train de manger ?
Et qu’est ce qui fait le lien entre les grandes surfaces et ces aliments hors saison/étranger ? Réponse : vous, moi, nous tous réunis !
Passer de consommATEUR à consommACTEUR, en voilà un vrai défi…
Coluche disait : « Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ! »… Voilà qui fait réfléchir sur nos choix du quotidien…
Empreinte de carbone réduite
Vaste sujet que celui du transport… Ces aliments voyageurs ont le choix : bateau, avion, camion…Un mix… Dommage qu’ils ne viennent tout simplement pas à la nage, ça réduirait clairement leur empreinte de carbone ! Parce qu’actuellement, ce n’est pas la fête du côté de la banane récoltée verte et qui mûrit en court de route. Pas sûre qu’elle apprécie son voyage !
Alors oui bien-sûr, vous me direz que les bananes ça ne pousse pas chez nous (à contrario des carottes dont on parlait tout à l’heure). Et je vous dirai que c’est totalement juste, mais qu’on ne peut pas considérer que ces aliments soient la base de notre alimentation.
Un peu, de temps en temps, ça passe. Tant que cela reste occasionnel et raisonnable, ça passe. Surtout si on a la possibilité d’opter pour un label qui garantit éthique et durabilité : ça passe encore mieux.
Alors OK pour les fruits exotiques occasionnels, mais par contre c’est toujours non pour les fraises en hiver d’Espagne (je vous voyais venir !).
Meilleure qualité nutritionnelle et fraîcheur
Ah voilà ! Revenons-en à nos petites carottes… Petite devinette pour vous : quelle est la différence entre une carotte étrangère et une carotte locale ?
Réponse : la carotte locale aura passé plus de temps en terre, aura été cueillie davantage à maturité que la carotte étrangère qui doit se faire Maroc-Suisse (sans pause pipi)…
La cueillette à maturité à un impact sur la valeur nutritive de nos aliments. Si vous souhaitez faire le plein de vitalité : mangez local et de saison. Votre corps vous remerciera.
Les liens de proximité
Avez-vous déjà tenté l’expérience d’aller cueillir vous-même vos fruits et légumes ?
En Suisse, de nombreuses fermes et producteurs proposent ce mode de consommation. Au lieu d’aller en grande surface, on peut tout simplement se rendre à la ferme et cueillir ses fruits, légumes, herbes aromatiques. C’est une expérience enrichissante qui permet de créer des liens de proximité, de privilégier le contact direct (on soutient aussi l’économie locale et on s’assure que nos producteurs soient rémunérés convenablement) et en plus, on fait le plein d’oxygène !
Note : pour celles et ceux qui n’auraient pas la possibilité de partir à la cueillette, sachez qu’il existe des solutions de livraison à domicile, que Farmy propose d’ailleurs, et qui s’adapte au nombre de personnes du foyer et à vos préférences !
Consommer local, vous l’aurez compris, c’est un choix avant tout individuel, qui, à l’unisson, peut avoir un réel impact sur la préservation de notre planète.
Ce sujet vous intéresse et vous souhaitez aller plus loin dans votre démarche ? Je vous propose une suite de lecture sur le thème des traitements chimiques de nos fruits et légumes : comment éviter un maximum de pesticides et préserver l’environnement .
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