Une fête d’Histoire et d’histoires…

Posted on 4 min read

Tradition vivante de Suisse, la Bénichon est une fête emblématique de la région Fribourgeoise. Célèbre depuis plusieurs siècles, elle est à l’origine un événement de bénédictions ; où l’on remercie les dieux pour tout ce que la nature a pu nous donner ainsi que tout ce qu’on a pu récolter durant l’année.

La plus ancienne apparition ou mention de cette fête remonte au XVe siècle. À cette époque, la Bénichon est aussi synonyme de fête profane et la population en profitait pour danser dans les villages, à la manière d’un jour chômé. Toutefois, la fête pris trop d’importance et les gens profitaient pour y participer dans plusieurs villages et donc profitaient d’avoir plusieurs jours chômés. Depuis, la date qui scelle l’origine de cette cérémonie est 1747 suite à l’édiction d’une ordonnance afin de clarifier certaines règles, notamment l’autorisation aux paroisses de continuer à célébrer mais l’interdiction à la population de fêter, danser et de se divertir en dehors d’une date ; le deuxième dimanche de septembre.

La cérémonie religieuse ayant disparu depuis des siècles, elle a laissé place à la Bénichon comme on la connaît aujourd’hui : une fête populaire et gastronomique où son menu et ses produits en sont les stars. Plus de restrictions concernant la danse, mais la date unique est restée encrée partout, quoique…

Chaque village, ou du moins chaque région du canton de Fribourg, à sa propre date pour fêter la Bénichon. La fête de la Bénichon prend dès lors une nouvelle dimension : elle marque la fin des travaux des champs pour la Bénichon de septembre, et le retour des troupeaux en plaine après un été passé à la montagne, pour la Bénichon d’octobre.

Pour les plus vaillants, après avoir mangé tout le menu de la Bénichon, il y a encore le “Recrotzon”. C’est à ce moment, soit la semaine qui suit la Bénichon, que l’on profite de manger tous les restes et que l’on fête une dernière fois la fin des travaux.

Le Menu c’est quoi ?

Gargantuesque, presque interminable, le menu de la Bénichon est aussi traditionnel que l’histoire de sa fête. Les produits à l’honneur sont le jambon de la borne et le gigot d’agneau, tous deux accompagnés de choux, de carottes, de pommes de terre, d’haricots verts, de poires à Botzi… Mais rien ne va sans l’autre, on commence le repas par la fameuse cuchaule servie avec moutarde de Bénichon suivie d’une soupe aux choux et on fini la fête par des fromages comme le Gruyère et le Vacherin avant d’attaquer le célèbre dessert meringues et double crème. Si tu souhaites faire un régime, c’est raté (en tout cas pour la semaine) !

La Bénichon c’est bien mais ce n’est pas la seule.

Il existe plusieurs fêtes traditionnelles en Suisse et notamment en Suisse romande. De janvier à décembre, notre pays regorge d’activités et de festivités à parcourir, ça pour le plus grand bien de la tradition.

Début mai, tu peux prendre part à la Finale Nationale de la Race d’Hérens en Valais. C’est un grand événement au bout du quel une vache est élue reine et saura mener le troupeau jusqu’aux alpages.

Autre monument traditionnel, la Festival international du cor des Alpes qui se tient en fin juillet regroupe plusieurs artistes musicaux du monde entier et est devenu une attraction touristique.

Bien évidemment, le 1er août est connu de toute la population puisqu’il s’agit de la fête nationale. Célébrée partout en Suisse à l’aide de feux d’artifices, de pétards et de repas en communautés, cette cérémonie marque le fondement de notre Confédération.

Dans la même région que la Bénichon, à Charmey, la fin septembre rime avec la descente des troupeaux venus de l’alpage, on l’appelle la désalpe (à ne pas confondre avec la “poya” qui est son contraire).

À la même période se trouve dans la région de Neuchâtel l’une des plus importantes fêtes de notre nation, la fête des vendanges. Il s’agit d’un festival célébrant ainsi le début des récoltes pour le raisin destiné à la production du vin.

De septembre à octobre suivant les communes, la fameuse Bénichon fait son apparition pour célébrer la fin des travaux dans les champs et à la montagne.

Enfin, la Suisse romande nous offre encore l’occasion de s’amuser grâce à la fête de l’Escalade à Genève, retraçant la victoire contre le Duc de Savoie en 1602 à l’aide d’un cortège et de la fameuse marmite en chocolat.

What do you think?

Your email address will not be published. Required fields are marked *

four − 2 =

No Comments Yet.