“J’aimerais un bébé bio, s’il vous plaît!”

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On les aime, on les chérit, on les câline, ces petits êtres si attendrissants qui nous font fondre à chacun de leur sourire ! Ils sont mignons quand ils jouent, ils sont divertissants quand ils boudent devant une cuillère de compote de pommes, ils sont la plus belle chose qu’on ait jamais vue quand ils s’endorment dans nos bras… mais même mignons, ils font caca et mangent beaucoup! Après avoir lu cet article, vous aurez découvert les secrets des couches et de l’alimentation de votre enfant!

Les couches

Avant d’atteindre la propreté vers de l’âge de 3 ans, un enfant utilise entre 4000 et 5000 couches culottes jetables. Cette dernière, arrivée en Suisse dans les années 60, a pris une place extrêmement importante dans le quotidien des parents et sur les fesses des enfants. Avec un taux de pénétration du marché de 96,4% en 2004, la couche jetable est pour le moins rentable car 336 millions sont achetées chaque année en Suisse. Ceci représente des ventes annuelles avoisinant 100 millions de francs suisses. Rien qu’en Europe, la couche-culotte est un marché hyper concurrentiel valant 6 milliards de francs.

Il existe trois grandes catégories de couches :

  • Les couches jetables conventionnelles
  • Les couches jetables écologiques et/ou certifiées bio
  • Les couches lavables

La couche conventionnelle : pourquoi est-elle si pratique ?

La première étape de la confection d’une couche est la fabrication du coussin absorbant. Ce dernier est composé de pâte de papier déchiqueté, à laquelle on ajoute une poudre de polymère. Cet ingrédient a la propriété surprenante de transformer l’eau en un gel sec. (« Pas de répit pour le pipi », émission RTS) Ce gel peut absorber jusqu’à cent fois son poids. L’enfant peut alors rester au sec malgré un pipi de 4dl! De plus, la plupart de couches jetables sont respirantes, évitant ainsi d’éventuelles rougeurs sur la peau des bébés. L’enjeu environnemental des couches est non négligeable car le plastique n’est pas biodégradable. Ainsi, avant d’être propre, un enfant produit environ une tonne de déchets rien qu’avec les couches. Chaque couche mettra en moyenne 500 ans à se dégrader.

Les couches jetables écologiques et/ou BIO : les principaux avantages et différences

Les couches écologiques sont synonymes de transparence. Mais que vient faire la transparence dans une couche ? Vous connaîtrez simplement tous les composants et vous trouverez ces informations facilement. Notamment, vous apprendrez si les couches sont certifiées sans chlore, si les matériaux sont d’origine renouvelable, si elles ont été testées dermatologiquement, etc. Le petit guide de Bébé au Naturel, ayant pour but d’aider les parents à y voir plus clair, explique les différents labels. Il détaille aussi une étude de marché faite sur différentes couches écologiques.

Les couches écologiques sont aussi le compromis idéal pour les parents qui trouvent la couche jetable bien trop pratique tout en voulant réduire l’impact environnemental du tube digestif de leur petit bout de chou. Selon les procédés de fabrication, une couche jetable bio peut ainsi être composée de 50 à 90% de matières biodégradables. De plus, les plastiques bio-sourcés, fabriqués à partir de déchets, ont un impact positif car ils permettent de limiter l’utilisation d’énergies fossiles.

Les couches jetables BIO contiennent très souvent moins de poudre de polymère tout en restant efficace et privilégient la fibre naturelle de coton… biologique, ça va de soi. Pour ceux qui sont curieux et auraient besoin d’un petit coup de pouce pour sauter le pas, Naty, marque suédoise de couches éthiques et écologiques, propose un kit d’essai gratuit.

Les couches lavables : pas aussi contraignant qu’on peut le croire !

« On aura pas d’odeurs de caca ! » nous annonce Amandine Berger, fondatrice de la Couchothèque à Neuchâtel. La couche lavable se décline en trois principaux modèles :

  • La « tout-en-un » : la partie imperméable est cousue avec la partie absorbante. Elle peut être attachée avec des velcros ou des boutons à compression.
  • La « quasi-couche » : comme la « tout-en-un », mais la couche étanche doit être achetée séparément. Elle s’attache également facilement et ne nécessite pas d’épingles.
  • Les « langes à plier » : ce type de couche, comparable à celles que nos grand-mères utilisaient, nécessitent d’être pliées avant d’être épinglées pour les faire tenir sur les fesses de l’enfant.

La couche la plus facile à utiliser est la « tout-en-un » car elle est aussi facile à manier qu’une couche jetable. L’investissement de départ (env. 35.00 CHF par couche) est rapidement rentabilisé et permet une économie sur le long-terme. En effet, le prix total des couches jusqu’à ce que l’enfant soit propre est d’environ 3000.00 CHF, contre 250.00 CHF et 800.00 CHF avec des couches lavables. De plus, les couches lavables peuvent être utilisés sur les petits frères et sœurs.

Mais comment fait-on pour les laver et n’est-ce pas moins écologique au final?

Tourner sur des couches lavables rajoute environ 2 lessives de plus par semaine. Fonctionner de cette façon réduirait néanmoins considérablement l’énergie grise consommée. Certes, les laver requiert de l’eau et de l’énergie, mais passer les couches à 40 degrés suffit amplement pour un usage domestique. Et surtout, pas besoin de les repasser!

Il est aussi possible de faire un compromis !

Pour ceux qui sont intéressés par l’utilisation des couches lavables mais pour qui leur utilisation exclusive est trop contraignante, il est également possible de combiner couches jetables et couches lavables ! Ce simple geste permettra déjà de réduire considérablement la quantité de déchets produits par un enfant durant les trois premières années de sa vie et faire des économies non négligeables.

Un enfant apprend à marcher et porte une couche

La nourriture

Passons à l’autre bout du tube digestif : un bébé, ça mange… et même beaucoup !

Une bouche fermée, une moue qui vous regarde avec des yeux de chien battu, des grognements et peut-être même des larmes… donner à manger à un enfant, ce n’est pas toujours une partie de plaisir. Et pourtant, les parents continuent à mettre beaucoup de cœur à la tâche et font des petits pots maison.

Faire ses petits pots soi-même 

Excellent pour les enfants et bon pour le porte-monnaie, faire ses petits pots équivaut à la Rolls Royce de la nourriture pour les enfants. Même si c’est moins pratique que les compotes déjà faites, les parents peuvent privilégier les fruits et légumes bio, dont la consommation est en hausse au sein de ménages suisses, et peuvent même choisir d’utiliser des produits « laids », aussi appelés non-calibrés, pour éviter le gaspillage alimentaire. Des idées de recettes en fonction du nombre de mois de l’enfant, ce n’est pas ce qu’il manque ! Et des outils pour se simplifier la vie non plus ! Les parents peuvent s’aider de machines pour rendre cette tâche nettement moins ardue. N’oublions pas non plus qu’il est possible de tout glisser au congélateur afin de faire des provisions.

Il est certain que le temps peut venir à manquer et que les petits pots pré-faits sauvent la vie… et surtout les oreilles lorsque le petit être exprime sa faim ! Il existe de plus en plus de choix en ce qui concerne l’offre de petits pots bio, demeter ou locaux. La maison Holle, par exemple, propose des produits labélisés et un choix suffisamment important. Ainsi, les parents peuvent trouver des alternatives lorsque l’enfant est allergique à certains composants (e.g. au lait de vache).

Finalement, un « bébé bio et écolo », ça demande peut-être un peu plus de travail, mais tout compte fait, pas besoin d’être un superhéros !

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