que je ne comprenais plus rien du tout.
Cela peux porter à sourire j’en conviens, mais c’est vraiment ce qui c’est passé.
Mon médecin, un jour, m’a indiqué que j’étais diabétique et cela expliquait pourquoi j’étais toujours en manche de chemise, quand tout le monde grelottait de froid et que j’avais tout le temps soif.
Les changements que j’ai effectués durant ses 10 dernières années ont été graduels. Je vous fais fis ici des hauts et des bas émotionnels qui ont accompagné ces changements, autrement c’est un livre que je devrais écrire.
Le premier changement alimentaire que j’ai effectué, après cette annonce qui allait changer ma vie, c’est l’élimination des sodas et de l’alcool, ainsi que les aliments avec un index glycémique haut.
De comprendre que ce n’est pas juste l’aliment en lui-même, mais que la façon de le cuire peut changer l’index glycémique de celui-ci, m’a vraiment surprise. Exemple avec du maïs cru, cuit ou soufflé son index ne sera pas le même. ” Pardon ! Je peux plus manger de pop corn même nature… ” Même chose pour la pomme de terre: vapeur, frite ou au four son index change et c’est curieux… c’est toujours la manière dont vous préférez manger un aliment qui vous est la plus dommageable !
Quand on voyage dans le monde entier pour son travail, on se retrouve en avion avec le plateau repas le moins ragoûtant de tous. Ho ! Mais quel chance… des légumes cuits vapeur en plat principal et des légumes cuits vapeur en accompagnement (les mêmes)… Miam ! Est-ce que je vous ai dit que je détestais les légumes et vapeur encore plus. Et il y a encore 7 heures de vol et j’ai désespérément faim…
Comment expliquer, quand on est à l’étranger, que certains aliments ne sont pas faits pour vous, que votre système digestif est touché et que les lentilles… c’est juste pas possible. Même si c’est l’alimentation de base du pays hôte. Il y a 10 ans en arrière, les gens n’étaient pas autant au courant des différents régimes alimentaires qu’aujourd’hui. Je passais plutôt pour la casse-pieds de service… mais bon je n’avais pas le choix non plus. Les joies des maladies invisibles !
La vie continue, mais mon corps répond de moins en moins bien au stress constant, au manque de sommeil, au jet lag et aux horaires peu fixes de mes repas. Il commence même à me lâcher, surtout les intestins. S’ensuit un long désert médical qui va durer plus de 4 ans… et 4 ans c’est très long quand on est malade plusieurs fois par jour.
Ma porte de salut ?! Un médecin qui me parle des FODMAP (j’y reviendrai plus bas…) et une health coach qui me suivent et qui m’aident, au jour le jour, à changer mon alimentation, le 2e changement alimentaire s’amorce…
C’est à ce moment que j’ai compris que manger sainement ne veux rien dire ! En effet, chacun est différent et aucun régime n’est sain ou “one fits all” comme dirait nos amis anglo-saxons.
Dépendamment de notre état de santé, de notre métabolisme et de nos goûts, il va falloir s’adapter et un seul changement ne suffira certainement pas.
Quand j’entends les gens me dire: ” Ah ! mais cet aliment, il est miraculeux, mais il a un goût de vieux carton, donc c’est un non pour moi. ” Alors que, si on réfléchit bien, ce n’est pas un ou des aliments ” miracles ” qui vont changer la donne en une fois et pour toujours .
C’est un changement de fond qui a un impact personnel, physique, psychique mais aussi social. Il est constant et il va changer, au fil des années, chose que l’on apprend avec le temps.
Il faut savoir que pouvoir être acteur de son propre changement, sans être dépendant uniquement des médicaments, procure une force intérieure immense. Dans cette démarche, les FODMAP ont été d’une très grande aide. Le terme FODMAP est l’acronyme dérivé de l’anglais : Fermentable Oligo-, Di-, Mono-saccharides And Polyols. Ces hydrates de carbone sont abondants dans l’alimentation occidentale moderne.
” Hummm ! Mais oui bien sûr… mais on n’a pas tout compris là ! “
Je vais essayer de faire simple: chaque aliment a un type de glucide bien particulier et votre colon peut être plus sensible à certains qu’à d’autres.
L’université de Monash de Melbourne, qui est à la base de cette découverte, a mis en place une application formidable. Elle m’a aidé à mieux comprendre mes douleurs et surtout, ce qui les déclenchait .
Je vous donne un exemple: je mangeais une salade de chou avec du maïs frais et croquant. Chaque fois que j’en mangeais, j’étais malade comme un chien! Avant les FODMAP, je pensais que c’était le chou mon principal ennemi, mais non! C’était le maïs… En devenant acteur, en écoutant mon corps (et avec l’aide de l’application), j’ai compris que je pouvais changer les choses, gérer mes douleurs et même parfois les faire disparaître.
Donc on revient aux bases : manger des légumes mais pas tous, des fruits mais pas tous et dans certaines quantités. On évite aussi le gluten et les produits laitiers. L’objectif ?! Réduire l’inflammation du corps. Tout en faisant attention à l’index glycémique de ces différents aliments (je vis ma vie de rêve !).
Comment manger certains aliments qui vont vous faire du bien mais que vous détestez ? C’est là qu’entre en jeu une formidable health coach, qui me donne des pistes et qui me donne un autre angle d’attaque et de point de vue. Cela a-t-il été facile ? Non pas du tout ! Mais les résultats sont là, ils sont rapides et mon confort de vie s’améliore grandement, le 3e changement est en route…
Et c’est là que le vrai travail commence ! Dieu que je me suis creusée les méninges et fait des dizaines de tests pour mettre au point des recettes alléchantes, afin de me donner l’envie de manger du choux-fleur par exemple !!! Trouver le mix d’épices qui fasse la différence entre (se forcer à) manger et déguster avec plaisir un aliment qui ne fait pas partie de votre top 10 personnel fut un vrai défi !
Le plus dur c’est de changer ses habitudes, de les ancrer, car on voudrait tellement que cela devienne naturel et fluide.
Que le petit pain au choc du boulanger du coin arrête de nous faire de l’œil (si je l’ai vu faire !!!). On voudrait que la frustration s’en aille…
Puis on comprend que ce n’est pas juste la nourriture qui est importante, mais la façon de l’appréhender ! Manger en toute conscience, écouter son corps (oui, il nous parle), changer son état d’esprit. Moins de frustration, pour plus de plaisir et de découvertes.
Toutefois, je suis toujours très fatiguée, j’ai cette impression très pesante d’avoir 149 ans… mais si j’ai pu changer la donne jusqu’ici… pourquoi je ne pourrais pas changer cela aussi ?!
C’est de cette manière que le 4e changement s’amorce : grâce à une formidable chrononutritoniste ! Manger selon ses besoins c’est bien, manger à la bonne heure c’est encore mieux. Là aussi, il faut encore s’adapter et encore bousculer ses habitudes, mais de nouveau, les résultats sont là. Est-ce que c’est facile ? Non ! Cependant, on persévère, malgré des hauts et des bas et on continue à faire du mieux que l’on peut.
Voilà où j’en suis aujourd’hui ! Vous l’aurez compris, il y aura encore des changements à faire, il faudra encore s’adapter, mais rien ne nous oblige à le faire seul.
Sans l’accompagnement de personnes bienveillantes et instruites, c’est possible mais c’est plus long.
Sachez qu’un regard extérieur est toujours le bienvenu, que pour changer, s’éduquer et grandir il faut un village et être épaulé!
Tâchons de garder notre esprit critique et arrêtons de croire les formules magiques des magazines. En conclusion, faites-vous confiance!
Photo de echaloteancdo
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